
La Tragédie d\’Œdipe 2
La Rédemption
Œdipe à Colone de Sophocle par Didier Pralon
et son traitement par Antonio Sacchini Œdipe à Colone,
Académie Royale de Musique, 1786 par Olivier Braux
Le jeudi 16 janvier 2020 à 18 h au Local de l\’Association
L’Œdipe à Colone de Sophocle est la dernière des tragédies classiques. Athènes, désarmée, ne s’est pas encore relevée de la défaite que lui a infligée Sparte. La démocratie restaurée après la tyrannie des Trente est encore fragile. Quel effet a produit sur le peuple-spectateur, ce long chant d’agonie et de deuil en l’honneur d’un héros mythique, réprouvé, honni même, thébain de surcroît ? Comment s’explique le déroulement de l’action en trois affrontements successifs ? Avec les Athéniens de Colone, au premier abord hostiles ; avec Créon, l’agent politique cauteleux ; avec Polynice, le fils dépossédé, déjà maudit, maudit à nouveau. Où gît le charme de l’exodos, scène d’agonie radieuse couronnée par une mort triomphante ? (DP)
A la réforme de la tragédie lyrique française initiée par Gluck, Antonio Sacchini apporte le cantabile italien et un pathos d’une noble simplicité. Privilégiant limpidité et optimisme, son Œdipe à Colone a tendance à édulcorer Sophocle, tout en s’accordant parfaitement à la sensibilité de l’époque qui s’y reconnut. A l’affiche jusqu’en 1830, il surpassa en nombre de représentations tout autre opéra contemporain, y compris ceux de Gluck. (OB)
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